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Outre les gaz, l’atmosphère contient des matières en suspension en phase liquide et solide (aérosols), représentant un mélange complexe de substances chimiques organiques et inorganiques et que l’on regroupe sous le terme général de « particules en suspension ». Ces particules en suspension sont souvent désignées par l’abréviation PM qui provient de l’anglais « Particulate Matter ».

Dans le cadre de l’étude de la qualité de l’air, ces particules sont classées en fonction de leur « diamètre aérodynamique », qui correspond au diamètre moyen d’une sphère qui posséderait des propriétés aérodynamiques équivalentes.L’appellation « PM10 » désigne les particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres (noté µm,1 µm = 10-6 m c’est-à-dire 1 millionième de mètre ou encore 1 millième de millimètre ). Le diamètre des particules fines PM2.5 et PM1 sont inférieurs respectivement à 2.5 et à 1 µm. À titre de comparaison, le diamètre moyen d’un cheveu humain est de 50 à 70 µm.

Les particules PM10 les plus grosses sont évacuées de l’atmosphère en principe dans les quelques heures qui suivent leur émission, soit par sédimentation soit sous l’effet des précipitations. Les particules PM2.5 et PM1 ont en général des vitesses de sédimentation plus faibles et peuvent donc rester en suspension dans l’atmosphère pendant des jours, voire plusieurs semaines. Par conséquent, ces particules peuvent être transportées sur de longues distances et subir des transformations physico-chimiques.

Quelles sont les sources

Les principales sources anthropiques sont la combustion de gazole et d’essence des véhicules automobiles, les combustibles domestiques solides (charbon, lignite, biomasse), les activités industrielles, le traffic automobile, les activités agricoles ou minières, les travaux d’excavation. Les sources anthropiques les plus importantes d’émissions de particules en Europe (UE-15) étaient, pour 2007, le transport routier pour 25% et la production d’énergie pour 23%. Les contributions significatives d’autres secteurs s’élevaient à 16% pour l’agriculture, 12% pour la combustion dans l’industrie, 10% pour le transport autre que routier, 7% pour le chauffage résidentiel, 5 % pour les procédés industriels

Quels sont les impacts sur la santé

Plus une particule est fine, plus elle peut pénétrer profondément dans les voies respiratoires et donc plus sa toxicité potentielle est élevée. Les plus grosses particules (PM10) sont retenues par les voies aériennes supérieures.

Les particules plus fines pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire où elles peuvent provoquer une inflammation et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Les particules de taille <1μm sont suspectées d’être une cause de problèmes cardio-vasculaires. Elles peuvent également avoir des propriétés mutagènes et cancérigènes. C’est notamment le cas de certaines particules émises par les moteurs diesel (Hydrocarbure Aromatiques Polycycliques – ou HAP –  par exemple).

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) les effets ou conséquences liés à une exposition de courte durée sont :

  • Des réactions inflammatoires des poumons
  • Des symptômes respiratoires
  • Des effets néfastes sur le système cardiovasculaire
  • L’accroissement de la prise de médicaments, de l’hospitalisation et de la mortalité des personnes souffrant de problèmes respiratoires, étant cardiaques ou asthmatiques (et considerées comme les groupes à risques).

Les personnes âgées et les enfants sont également considérées comme les groupes à risques

Parmi les effets liés à une exposition de longue durée, l’OMS cite:

  • L’accroissement des symptômes des voies respiratoires inférieures et des maladies respiratoires obstructives chroniques
  • La réduction des fonctions pulmonaires chez les enfants et les adultes
  • Le raccourcissement de l’espérance de vie dû principalement à la mortalité cardio-pulmonaire et probablement au cancer des poumons

Les effets néfastes sur la santé sont particulièrement avérés chez les personnes âgées ou souffrantes d’insuffisances immunitaires, cardiaques ou respiratoires et chez les enfants.Étant donné qu’une exposition aux particules à long terme diminue de manière significative l’espérance de vie, il est certain que les effets à long terme (exposition chronique) s’avèrent plus importants pour la santé publique que les effets à court terme (exposition aigue). Les études effectuées dans la cadre du programme CAFE (Clean Air for Europe) ont démontré que les PM2.5 présentes dans l’atmosphère raccourcissent actuellement l’espérance de vie statistique dans l’UE de plus de 8 mois, soit une perte annuelle totale de 3,6 millions d’années de vie

Lien intéressant

Office fédéral de l’environnement OFEV: Poussieres fines, questions et reponses

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